N° 55 Les blocs continentaux en faveur d'une gouvernance mondiale

Publié le par Anti-nwo.over-blog.org

Des blocs continentaux en faveur d'une gouvernance mondiale

par Pierre Hillard

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L’histoire de l’humanité est ponctuée d’événements décisifs. Ainsi, la fin de l’Antiquité en 476 avec la disparition de la Rome impériale ou encore l’avènement de la Renaissance ont constitué des tournants majeurs pour le genre humain. Le début du XXIè siècle n’échappe pas à la règle. Le 11 septembre 2001 a lancé un compte à rebours qui, avec la crise financière partie des Etats-Unis en août 2007, doit aboutir à l’émergence d’un monde nouveau au sein duquel les Etats sont appelés à disparaître dans le cadre d’une gouvernance mondiale.

            L’année 2008 a été fertile dans la mise en forme de grands blocs continentaux appelés à se substituer aux Etats. Ainsi, tous les dirigeants politiques Sud-américains ont lancé le 23 mai 2008 « l’Union des nations d’Amérique du Sud » (sigle espagnol : UNASUR). L’objectif déclaré est de créer une entité territoriale Sud-américaine gérée par un seul et même parlement, une monnaie et un passeport unique pour tous les habitants de ces contrées. Déjà un groupe d’avant-garde[1] lors d’une réunion à Caracas, le 26 novembre 2008, a décidé de mettre sur pied un « Fonds de stabilisation et de réserve » appelé à le protéger des effets de la crise financière. Il s’en est suivi la création d’une unité de compte, le SUCRE (Système Unitaire de Compensation Régionale), qui n’est pas encore à proprement parler une monnaie classique chapeautée par un institut chargé d’émettre des billets de banque. En fait, les créateurs de ce prototype cherchent à poser les jalons en faveur de l’émergence d’une unité monétaire propre au continent Sud-américain. Cette unité de compte (le SUCRE) fait indirectement référence à Antonio José de Sucre (1795-1830) qui fut lieutenant au service de Simon Bolivar, chantre de l’indépendance des colonies espagnoles face à Madrid.

            Le 6 décembre 2008, les présidents des Etats d’Amérique centrale se sont accordés pour créer une monnaie unique et un passeport centraméricain. A l’issue du 33è sommet à San Pedro Sula au Honduras, ces chefs d’Etat estiment que l’accord sur la monnaie unique constitue un « plan de mesures urgentes » pour « amortir l’impact régional de la crise financière internationale ». La déclaration centraméricaine forte de 41 points stipule en particulier « la création d’un fonds commun de crédit, économique et financier, pour le développement de la région dans le contexte des négociations Amérique centrale-Union européenne ». Tous ces travaux et engagements doivent être poursuivis et développés sous l’impulsion du secrétariat général du « Système d’intégration de l’Amérique centrale » (le SICA).

            Pareils à une traînée de poudre, les Etats du Golfe ont décidé de lancer officiellement la création d’une union monétaire[2], le 30 décembre 2008, lors du sommet annuel à Mascate (Oman). Dans leur communiqué final, les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (GCC) annoncent avoir « adopté l’accord sur l’union monétaire (…) ainsi que le statut du Conseil monétaire » et soulignent la nécessité pour les pays membres « d’entériner rapidement l’accord pour mettre en place le Conseil ». Officiellement, cette monnaie unique doit entrer en vigueur pour 2010 même si des doutes persistent à ce sujet en raison de désaccords entre les membres du GCC.

Publié dans Les News

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